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Remise à ciel ouvert d’un cours d’eau

Rivière Ondenon & Ondaine, Commune de La Ricamarie, (Loire, 42)

Maître d’ouvrage : Saint-Etienne Métropole
Maîtrise d’œuvre : VDI / RIPARIA

Mandataire lot 1 (Démolition/terrassement) : Groupement – Perrier TP, Colas EnvironnementTPCF, Ellipse GC

Mandataire lot 2 (Génie végétal) : La Compagnie des ForestiersJean-Philippe Garnier : Chef de chantier

Travaux de restauration morpho-écologique et de renaturation

Remise à ciel ouvert d'une rivière
Accueil / Projets / Remise à ciel ouvert d’un cours d’eau – Travaux de restauration morpho-écologique – L’Ondenon & l’Ondaine, La Ricamarie, (Loire, 42)

Remise à ciel ouvert et renaturation d’un cours d’eau

Contexte et enjeux

Jadis vallée de l’acier et du charbon, les villes de la vallée de l’Ondaine, dont la Ricamarie, ont activement participé à la révolution industrielle. Au cœur de celles-ci, une rivière : l’Ondenon.

Cours d’eau domestiqué et effacé, dès le 19ème siècle la rivière est canalisée, déviée, parfois enterrée pour réaliser un gain d’espace, de la commodité et l’utilisation par les usines de la ressource ou pour les rejets.

Cette situation engendre des risques d’inondation importants et le cours d’eau très artificialisé ne joue aucun rôle écologique ou paysager.

La source : l’Ondenon prend sa source dans les Monts du Pilat. La rivière dévale les pentes jusqu’à La Ricamarie où elle s’efface en la traversant sur 800 mètres. Lorsqu’elle ressort, on la renomme Ondaine.

L’artificialisation des sols

L’artificialisation correspond à tous les processus qui amènent une perte d’espaces naturels comme les zones humides, agricoles ou forestières.

Cela augmente le risque d’inondation, a des conséquences sur la stabilité des sols, crée des îlots de chaleur en ville mais surtout entraîne la destruction de la biodiversité.

Restauration morpho-écologique de la rivière

Portée par un contrat de rivières, cette opération concerne une section bétonnée et couverte de l’Ondenon situé à La Ricamarie (Loire, 42).

Objectifs :

Remettre à ciel ouvert une partie du cours d’eau (600 mètres) en appliquant une restauration morpho-écologique de celui-ci au moyen de pratiques issues du génie écologique, sa mise au gabarit hydraulique pour supprimer les risques d’inondation centennale et la stabilisation par végétalisation des nouvelles berges (génie végétal) pour retrouver un site vivant.

Des aménagements paysagers (voie mode doux le long de l’Ondaine) pour accueillir le public et mettre en valeur le site seront réalisés.

La restauration biologique et fonctionnelle d’un cours d’eau vise à rétablir son fonctionnement naturel.

Cela permet de prévenir le risque d’inondation, d’améliorer la qualité de l’eau, de lutter contre les effets du changement climatique et de retrouver de la biodiversité.
Il s’agit d’un enjeu écologique majeur.

Création du nouveau lit mineur de l’Ondenon

Travaux de terrassement, génie civil et VRD

Les travaux pour la découverture de l’Ondaine auront nécessité la démolition de 4 habitations, le détournement de canalisations, de l’éclairage public, la reprise de murs de soutènement, la création d’un ouvrage de franchissement piscicole pour la truite sur 27 mètres, la construction de passerelles et la découverte du canal et son remblaiement avec des matériaux issus des terrassements.

La création d’un nouveau lit avec des berges naturelles à nécessité le déplacement de 21 025 m³ de matériaux.

Sur la gauche la partie couverte de l’ondenon en cours de destruction

Durant le chantier, la mise en place d’un busage provisoire a dû être installé.

Le basculement des écoulements dans le nouveau lit a eu lieu une fois l’ensemble des terrassements, ouvrages en génie civil et ouvrages en génie végétal achevés.

Pollution des terres

Des investigations réalisées par Socotec ont mis en évidence à certains endroits la présence de contaminations importantes en hydrocarbures dûs à la présence d’un ancien parc à charbon.

Ces terres (2 100 tonnes) ne pourront être réutilisées sur site et devront être éliminées en centre adapté. A l’inverse, certaines terres excavées pourront servir au comblement du canal.

Création du lit d’étiage, du lit mineur et des buttes.

Stabilisation des berges avec des techniques de génie végétal – À gauche, lits de plants et plançons, à droite couches de branches

Création d’un nouveau tracé avec des profils en travers variés pour redonner au cours d’eau une morphologie sinueuse.

Génie écologique : les solutions techniques du génie végétal

Des solutions fondées sur la nature

Restaurer des écosystèmes dégradés en s’appuyant sur la nature pour lutter contre les changements climatiques et gérer les risques naturels c’est :
apporter des bénéfices pour la biodiversité et le bien-être humain.
une alternative économiquement viable et durable, flexible, adaptable.
l’apport de nombreux co-bénéfices (tourisme, paysage, activités économiques durables…).

Etalé sur plusieurs mois et sur plusieurs secteurs, le chantier a démarré au mois de juin 2020 et se terminera au mois de mai 2021.

Nous sommes intervenus dans le nouveau lit mineur de l’Ondaine pour y appliquer des techniques de génie végétal, (techniques et solutions fondées sur la nature), pour stabiliser et végétaliser berges, talus et buttes.

Les principales techniques végétales que nous avons utilisées sont les fascines de saules, fascines d’hélophytes, les couches de branches à rejets, les lits de plants et plançons, à cela se rajoute la plantation de boutures, de plantes ligneuses, la pose de tapis anti-érosif et de l’ensemencement hydraulique.

Végétalisation des berges

De la diversité locale !

Sur l’ensemble du chantier, nous avons fourni et planté :
1 550 boutures1 925 plantes hélophytes, 3 531 arbres et arbustes en godets forestiers et 17 arbres tiges avec tuteurage tripode.

4 580 m³ de terre végétale,
3 558 pieux de châtaignier 
et
7 269 m² de géotextiles biodégradables auront été nécessaires pour la réalisation de ce chantier.

Ensemencement hydraulique des berges

16 840 m² d’ensemencement hydraulique sur les risbermes (talus) berges et lit majeur seront réalisés au mois d’avril avec différent mélanges grainiers.

Risque de dissémination des espèces végétales envahissantes.

Une attention particulière sera portée à la gestion de la renouée du Japon présente sur le site.

Vous trouverez ci-dessous une liste des mesures préventives à intégrer

Saules : L’ensemble des fournitures de saules ont été prélevés dans le bassin versant de la Loire, à quelques dizaines de kilomètres.
Répartition : Salix cinerea (40 %), Salix purpurea (30 %), Salix triandra (15 %), Salix viminalis (10 %), Salix Caprea (5 %).

Listes des arbres et
arbustes :  
Acer campestre, Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Alnus glutinosa, Betula pendula, Cornus sanguinea,Crataegus monogyna, Evonymus europaeus, Frangula alnus, Fraxinus excelsior, Ligustrum vulgare, Prunus spinosa, Rosa canina, Sambucus nigra, Viburnum opulus.

Du fait de la pollution des sols, la palette végétale a été sélectionnée en évitant la présence de fruits comestibles.

La garantie, l’entretien et l’arrosage des plantations est prévue sur 3 périodes végétatives.

Stabilisation des pieds de berges

Fascines de saules

Le fascinage est une technique de protection de pied de berge réalisée par le tressage de branches vivantes de saules, en alternance avec des matériaux terreux compactés entre deux rangées de pieux battus mécaniquement à refus, à l’aide d’un BRH (brise roche hydraulique) fixé à une pelle et d’une cloche de battage.

Cela constitue une méthode efficace pour stabiliser le pied de berge (ou de zones fortement sollicitées hydro-mécaniquement), dès sa mise en place et avant même la reprise des végétaux.

De même que le tressage, la fascine de saules n’est jamais réalisée seule, elle doit s’accompagner d’une végétalisation des surfaces travaillées en recul immédiat du tressage (couches de branches à rejets, boutures, plantations, ensemencements à travers le géotextile).

Fascines de saules et couches de branches

Réalisation : 475 mètres linéaires dans le lit mineur
• Battage de 1 663 pieux de châtaignier,
• Tressage de 14 250
branches de saules

• Ajout de 19 000 branches
anti-affouillement.

Vous avez besoin d’un devis ou d’informations ?
Prenez contact avec nous par mail
ou par téléphone au :
04 42 92 83 24

Protection des pieds de berges

Fascines de plantes hélophytes

Les fascines d’hélophytes sont des ouvrages de protection de pied de berge réalisées via la confection d’un boudin de géotextile biodégradable en treillis noué, lesté de terre, puis végétalisé de mottes d’hélophytes (au mois d’avril) et maintenu au substrat par une rangée de pieux.

Les hélophytes – (helos = marais / phyton = végétal), sont des plantes semi-aquatiques dont les racines ou rhizomes se développent dans des substrats gorgés d’eau et dont les feuilles sont au-dessus de la ligne de flottaison.

La plupart de ces plantes possède des propriétés d’épuration remarquables que nous utilisons aussi en phyto-épuration.

Les hélophytes seront plantées en avril / mai

Réalisation : 385 mètres
• Battage de 770 pieux de châtaignier,
1 925 plantes hélophytes
• Ajout de 15 400 branches anti-affouillement.

Liste des plantes utilisées : Carex acutiformis, Carex elata, Carex paniculata, Carex riparia, Iris pseudoacorus, Phragmites communis, Phalaris arundinacea, Lysimachia vulgaris, Filipendula ulmaria, Lythrum salicaria, Epilobium hirsutum, Typha latifolia, Veronica becabunga.

Protection des talus par végétalisation

Couches de branches à rejets

Les couches de branches à rejets sont des ouvrages de protection de talus par le plaquage et la fixation contre le sol de végétaux vivants. Elles sont souvent combinées lors de contraintes hydromécaniques importantes à d’autres techniques de stabilisation de pied de berge (fascines de saules, fascines d’hélophytes, etc.).

Les branches de saules sont plaquées et maintenues au sol sous un géotextile biodégradable par des pieux et un treillage de fil de fer.

Cette technique permet la création de boisement dense.

Réalisation : 375 mètres
• Battage de 1 125 pieux de châtaignier,
9 375 branches de saules

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Protection des talus par végétalisation

Lits de plants et plançons

Cette technique est principalement utilisée pour le confortement de talus à forte contrainte hydraulique (ici en sortie de galerie). L’alternance entre les plançons et les boudins de terre permet de créer des ceintures végétales. Ces dernières, grâce au développement racinaire, maintiennent les berges dans le temps.

Réalisation : 542 mètres
10 840 branches de saules et 1 084 plants à racines nues

Plants en racines nues : Cornus sanguinea, Alnus glutinosa, Sambucus nigra, Prunus spinosa, Viburnum opulus, Evonymus europaeus, Frangula alnus.

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En faisant appel à La Compagnie des Forestiers vous vous assurez de réaliser des travaux en phase avec vos préoccupations environnementales.